Le patrimoine culturel de l’Afrique est un bien commun de l’humanité à gérer collectivement.

A terme, toutes les œuvres littéraires et scientifiques, dont celle des Africains, devraient être universellement aussi accessibles que l’air que l’on respire. Elles sont un des biens communs de l’humanité pour son épanouissement. Dès lors elles ne sont pas destinées à demeurer indéfiniment des marchandises pour lesquelles il faudrait payer. Dans l’avenir, la société assurera cette gratuité et cette accessibilité, tout en assurant aux créateurs de pouvoir vivre de leur labeur. Tel est le futur normal vers lequel NENA cherche à progresser.

Dans cette direction, NENA aujourd’hui rassemble et numérise les œuvres, multiplie les modes de diffusion, applique les prix les plus bas, ou fait supporter les coûts par la collectivité.

En même temps, le caractère commun du patrimoine écrit des Africains et des Africaines implique aussi à terme la participation de toutes les parties concernées par sa conservation, sa diffusion, son utilisation. Auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires, lecteurs de toute condition (âge, scolarité, profession, handicap, etc.), devront ensemble, dans un cadre à définir, délibérer et décider démocratiquement de tous les aspects liés aux opérations et à la gestion de ce bien commun.

Ayant initié la création du fonds numérique éditorial de l’Afrique et de l’infrastructure de diffusion, NENA en a pour le moment la charge, mais ne s’en voit que comme le fiduciaire. A terme, l’association des parties prenantes sera amenée à diriger démocratiquement l’entretien et l’utilisation de ces ressources communes, NENA pouvant alors continuer à jouer le rôle d’opérateur.

Vers cette vision d’avenir, NENA cherche aujourd’hui à associer ses partenaires à ses décisions dans des cadres consultatifs en voie de constitution.